Difficultés d’attractivité des métiers du secteur médico-social :

Paralysie Cérébrale France interpelle les pouvoirs publics

Paralysie Cérébrale France a interpellé, le 19 octobre dernier, M. le Premier ministre, Jean CASTEX, sur les difficultés très inquiétantes d’attractivité des métiers du secteur médico-social qui accompagne les personnes en situation de handicap et qui se sont considérablement aggravées ces derniers mois.

Si Paralysie Cérébrale France se félicite bien évidemment de la revalorisation des salaires et des carrières des professionnels qui interviennent à l’hôpital et en EHPAD dans le cadre du « Ségur de la santé », le secteur médico-social ne se limite toutefois pas aux seuls EHPAD mais intègre les établissements et services qui interviennent auprès des personnes en situation de handicap sur des fonctions identiques à celles du périmètre « Ségur ».

« Cette absence de cohérence du périmètre met aujourd’hui en très grandes difficultés le fonctionnement même de l’ensemble des établissements et services avec des démissions sans précédent et des difficultés extrêmement fortes de recrutement. » précise Jacky VAGNONI, Président de Paralysie Cérébrale France.

Paralysie Cérébrale France constate même un mouvement très inquiétant conduisant les infirmiers (IDE), les aides-soignants (AS) et les accompagnants éducatifs et sociaux (AES) à quitter le champ des établissements pour personnes en situation de handicap (MAS / FAM) pour intégrer le secteur des EHPAD ou le secteur hospitalier. Certaines offres d’emploi ne débouchent même actuellement sur aucune candidature.

Ce contexte démontre, si besoin était, l’importance de considérer de manière globale les mécanismes de revalorisation salariale et d’attractivité des métiers de l’ensemble des professionnels du soin et de l’accompagnement. Cette revalorisation doit ainsi être liée au métier exercé et non au type d’établissement dans lequel est exercé ledit métier.

« Sans des mesures correctives particulièrement urgentes, il est à craindre qu’un secteur de la santé à deux vitesses se mette en place renforçant encore les inégalités d’accès aux soins des personnes en situation de handicap et remettant en cause des droits des personnes en situation de handicap dans un  contexte sanitaire très préoccupant qui appelle la mobilisation de tous. » précise Jacky VAGNONI.

Paralysie Cérébrale France avait alors appelé à ce que des travaux soient engagés sans délai sur l’attractivité des métiers non pris en compte dans le « Ségur de la santé ».

Paralysie Cérébrale France a, dans ce cadre, été auditionnée, le 18 octobre dernier, par M. Michel LAFORCADE à qui le Gouvernement a confié une mission relative à l’attractivité des métiers dans les secteurs sanitaire et médico-social.

Paralysie Cérébrale France a ainsi eu l’occasion de préciser à la mission LAFORCADE qu’il était essentiel que les mesures de revalorisation arbitrées dans le cadre du « Ségur de la santé » bénéficient à l’ensemble des structures médico-sociales. « Ce qui a été fait est un non-sens et a rompu les grands équilibres en instaurant une forme de concurrence assez délétère entre les différents établissements et services. L’incohérence du périmètre « Ségur » va en outre à l’encontre du discours public sur le virage inclusif, la pair-aidance ou l’auto-détermination. » ajoute Jacky VAGNONI.

« Paralysie Cérébrale France a identifié trois leviers : une revalorisation forte, immédiate et inconditionnelle du point d’indice pour tous les professionnels du médico-social, l’instauration d’une seule et même convention collective pour le secteur du médico-social et enfin, l’engagement d’une grande campagne nationale de valorisation des métiers du soin et de l’accompagnement. » conclut Jacky VAGNONI.